La location-gérance est apparue comme une bonne expérience sur l’entreprise, avec en particulier la découverte des comptes... et surtout des factures à payer! Pour ma part, j’ai commencé par consulter un site de
petites annonces gratuites et faire la connaissance du propriétaire d’un fonds de commerce. Très rapidement, nos avocats respectifs ont examiné les bilans, afin de déterminer si le prix du loyer souhaité et le montant de la redevance à verser reflétaient une saine cohérence par rapport à l’activité du commerce et au chiffre d’affaires réalisé. Après un inventaire du stock, a eu lieu la signature pour la remise des clés et l’enclenchement des classiques formalités légales disponibles sur les portails d’
annonces gratuites.
Ma première journée dans l’établissement a été plutôt difficile et surprenante. J’ai été confrontée d’emblée à une triple gestion, non seulement celle des achats de marchandises, mais aussi celle du chef de cuisine (le seul employé que je devais reprendre) et des clients! Chaque mois, s’effectuait bien entendu la mise à jour de la comptabilité et des factures, dont le caractère fiscal m’est souvent apparu prononcé. Mais j’étais plus régulièrement encore sollicitée par une belle brochette d’interlocuteurs: la mairie, qui désirait des encarts publicitaires sur les
sites d’annonces classées pour ses différentes brochures ou revues, la police, qui avait ses orphelins, les pompiers victimes de panne sèche, les compagnies d’assurances toujours à la recherche d’une prime pour un nouveau risque ou une nouvelle couverture, les banques, avec ou sans guichet, mais toujours aguicheuses... Sur ce plan là, je jouais vraiment à guichets fermés. Pour le reste, en revanche, c’était beaucoup moins évident...
Au bout de six mois, j’ai décidé de ne pas poursuivre cette location-gérance. J’ai donc adressé un courrier au propriétaire afin de lui donner mon congé et d’obtenir l’application des clauses prévues au contrat en cas de résiliation.